• Je suis né à Paris, ma vie de boulot est l'Île de France et mes vacances sont le sud. Je me sens par moment très près de mes racines méridionales. J'adore la couleur ocre du sud, la lumière de Provence, l'exubérante architecture des palais italiens. Espagne offre des harmonies artistiques uniques. Est-ce le fait d'avoir étudié au lycée l'allemand en première langue que je suis si curieux de la civilisation de notre voisin ?

    Je ne sais pas choisir. J'aimerai vivre six mois dans un coin et trois mois dans un autre et ainsi de suite, pour prendre le temps de vivre tout simplement. Je n'ai jamais apprécié ces voyages éclairs où vous galopez – presque au sens propre – d'un musée à une église, puis à un débarcadère en passant par une place qui vous éjecte dans un autre coin de la ville pour atterrir à votre hôtel et découvrir que le lendemain vous battrez la campagne pour voir encore et encore, ruines, caves, blés, vignes, villages, produits du terroir, points de vues superbes et tout le reste. Que dites-vous ? Les habitants ? Vous plaisantez ! Trois mots et un commentaire. Aucune discussion possible. Pas le temps. Le programme est si serré... Je suis d'accord, c'est une demi-caricature des voyages organisés. En général vous avez un temps de répit où livré à vous même – hors du troupeau - vous pouvez découvrir les choses à votre rythme.

    Ce qui me manque pour faire ce genre d'escapade étirée dans le temps et l'espace, c'est les sous. Car j'aime bien un certain confort et le coté voyageur sac-à-dos n'a jamais été ma tasse de thé.

    Aussi, je voyage autrement. Mais il faudra bien qu'un jour j'aille voir ces terres qui furent le terreau de mes racines. Certainement un jour...

    23:34


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  • Visite de l'exposition au Musée de la Vie Romantique :

    inter-romantique1

    Intérieurs romantiques

    Présentation de l'expo (extrait) :
    Le musée de la Vie romantique s’associe au Cooper-Hewitt, National Design Museum de New York pour présenter sa remarquable collection de quelque quatre-vingts Vues d’intérieurs du XIXe s européen, réunies par le célèbre collectionneur Eugene V. Thaw qui les lui a offertes en 2007. 

    L’exceptionnelle qualité et la richesse inattendue de cet ensemble d’aquarelles et gouaches sur papier invitent à pénétrer dans l’intimité patricienne des intérieurs les plus raffinés du temps...

    Ces aquarelles sont le résultat des artistes sollicités pour peindre à la demande de leurs propriétaires les intérieurs que ces derniers occupaient. Sans photographie, l'aquarelle remplace les instantanés de vie bourgeoise ou aristocratique en Europe (France, Angleterre, Allemagne et Russie, essentiellement) de 1820 à 1880. Ce qui frappe c'est la profusion de couleurs et des objets. Les espaces sont très souvent pleinement occupés, tant au sol que sur les murs. C'est ainsi que l'on montre sa réussite et son rang social, que l'on suive la mode ou qu'on la lance. Le travail des aquarelles – sur de petits formats – est extraordinaire de précision. Le rendu des perspectives est audacieux et participe de la mise en scène de ces intérieurs.

    (A voir au Musée de la Vie romantique, Hôtel Scheffer-Renan, 16 rue Chaptal - 75009 Paris)

    19:05


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  • On va faire un petit rattrapage :

    robot&frank1

    En octobre un seul film : Robot & Frank : le tandem le plus improbable de l'année. Dans un futur proche. Frank, gentleman cambrioleur à la mémoire fragile, vit en vieux solitaire grincheux jusqu'au jour où son fils lui impose un nouveau colocataire : un robot! Chargé de s'occuper de lui, celui-ci va bouleverser la vie du vieil ours. Frank va nouer une vraie relation avec son robot jusqu'à mettre au point un braquage des plus inattendus.

    J'ai beaucoup aimé cette histoire, interprétée avec maîtrise, inventivité et émotion.


     

    En octobre toujours, les Canaletto. Au pluriel car j'ai vu les deux expos, celle de Maillol et celle de Jacquemard-André. Pas de doublon et totalement complémentaires.

    canaletto-guardi1 _ canaletto-maillol1

    Ça valait le coup, car on n'est pas sûr de revoir tout cela de sitôt et surtout les carnets des croquis à la plume de Canaletto, annotés de sa main.


     

    Enfin, samedi, l'exposition Hopper au Grand Palais.
    C'est un vrai plaisir de pouvoir admirer les toiles dans leurs grands formats originaux. Les vraies couleurs sont là avec ombre et lumière et le trait d'une qualité totale. En revanche les tableaux avec des personnages sont figés, presque mortifères. Les mêmes visages impassibles, hors du temps, presque sans futur. Mais les aquarelles sont somptueuses. Elles ont été moins représentées dans les ouvrages sur l'auteur et elles sont simplement splendides dans cette maîtrise des volumes, de la lumière et de la couleur. A voir absolument. Cette expo fera date.

    (Pour ceux qui me lisent, souvenez-vous de mon post du 11 juin 2006 : y'avait déjà un Hopper!)

      hopper-rooms-sea-1

    Rooms by the sea, Edward Hopper, 1951
    (Huile sur toile  74X102 - The Yale University Art Gallery, New Haven)

    02:30


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