• vacances

    Loupé, zappé, oublié .... de vous dire que je suis parti en vacances. Les miennes se déroulent régulièrement depuis plusieurs années au mois d’octobre. Je suis toujours débordé quelques jours avant le départ et après l’arrivée. Vous dire que je n’écrirai rien pendant un mois serai faux. Il faut dire que quand je suis au vert, j’adore ressortir un bloc de papier, remplir mon stylo-plume d’une encre noire à l’odeur si caractéristique, et me délecter du bruit soyeux de la plume glissant sur le papier et de la trace calligraphique si plaisante à l’oeil.
    Je sais que les mots ainsi assemblés ne forgent pas obligatoirement des phrases qui seraient le reflet de sublimes pensées, mais le plaisir des sens - avec des gestes aussi simples et des objets aussi quotidiens - est une vraie gourmandise. Après avoir pensé sublimement, une prodigieuse idée qui fera date dans ce foutu siècle, j’écris une ligne fade, sans odeur, incolore, presque transparente sans rapport avec la saveur de sa genèse. Tout s’effondre si platement qu’il appert que c’est pitoyable de devoir le constater. J’ai fantasmé une œuvre d’art et j’ai accouché d’un rien du tout. Déçu ? Non, ainsi va le monde.

    C’est tout le problème du fantasme. Comme tout à l’heure au magasin brico du coin (à 8 km tout de même). Je cherchais, non pas fortune dans les rayons, mais un vulgaire pinceau (pourquoi faut-il qu’il chamboule tout régulièrement ?). Avant de trouver l’objet, arrive au bout d’une allée, un grand et beau gaillard trentenaire en jean et T-shirt blanc sans manche. Je stoppe net ma progression, et regardant faussement un rayonnage de lessives, j’attends. Il avance doucement, il cherche lui aussi. On se regarde vaguement pour constater notre impuissance à retrouver nos rayons et il continu. Sa gueule a du charme, mais ce qui m’a accroché, mais le regard de ses yeux bleus acier ... foudroyé j’étais... Il était très bien de dos aussi... Je peux fantasmer quelques minutes. Mais quand j’ai entendu sa voix demander un renseignement à un vendeur, tout s’est écroulé, fantasme compris.

    J’ai fini par trouver mon pinceau et je ne ferais rien aujourd’hui.

    J’ai commencé à lire « L’élégance du Hérisson » de Muriel Barbery. Je vous en parlerai plus tard.

    mis en ligne : 21:00


  • Commentaires

    1
    Dimanche 14 Octobre 2007 à 20:47
    Piel
    Eh bien, bonnes vacances!
    Comme toi, des détails comme la voix ou un beau mec mais..en string, ça me casse tout!
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