Je n'avais pas mis les pieds au Musée de l'Orangerie depuis des lustres. Certes le jardin des Tuileries coté bosquets et labyrinthe est un lieu de drague connu, mais à l'autre bout l'Orangerie construite en 1832 (je croyais qu'elle était bien antérieure à cette date) est devenue musée. C'est ici que s 'étale sur deux salles ovales, en panoramique, les fameux Nymphéas de Monet. Mais en ce lieu il avait aussi l'expo Severini. Et là, c'est une pure découverte. Comment se peut-il que ce peintre qui s'installe à Paris en 1906, fréquente l'avant-garde artistique, signe en 1910 le manifeste futuriste, traverse tous les courants et côtoie les artistes du 20 siècle, puisse avoir été « oublié » si longtemps ?

Présentation : (extrait du site du musée)

C'est la première rétrospective consacrée au peintre italien depuis celle organisée en 1967 au musée national d'Art moderne à Paris. Elle réunit près de 70 œuvres (dessins originaux, peintures…) émanant de collections particulières, de musées européens (Triton Fondation aux Pays-Bas, Collection Peggy Guggenheim de Venise, Centre Pompidou, Musée national d'art moderne de Paris, Estorick Collection de Londres et Fondation Thyssen de Madrid) et de musées américains dont le MOMA de New York.
Gino Severini est sans doute le plus français des artistes italiens. Pendant un demi-siècle, il fut en effet le symbole vivant des échanges artistiques entre l'Italie et la France : "Les villes auxquelles je suis le plus attaché sont Cortone et Paris. Je suis né physiquement dans la première et intellectuellement autant que spirituellement dans la seconde".
Pour présenter l'évolution de cet artiste qui joua un rôle important dans la création artistique de la première moitié du XXe siècle, l'exposition présente différentes étapes de sa carrière : divisionnisme de 1905 à 1910, futurisme de 1911 à 1915, cubisme de 1916 à 1919, retour à la figure de 1920 à 1943.

Ce qui est extraordinaire, c'est cette traversée faite par un seul homme à travers tous les courants dont il était aussi acteur, voire fondateur.

Le catalogue de l'exposition, que j'ai feuilleté sur place est riche à double titre. Il présente une iconographie abondante en reproduisant aussi des toiles absentes de cette expo. Mais il présente en fin d'ouvrage toutes les oeuvres de l'expo. Le fait valait d'être noté.

Une promenade aux Tuileries me tentait, mais vu le temps mitigé aujourd'hui, je doute qu'il y ait beaucoup de choupinoux en vadrouille dans les bosquets.

18:24

J'ai acheté une voiture il y a à peine un mois et je m'étais payé le luxe de la mettre dans un parking payant pour éviter le stationnement prohibitif dans la rue. Eh ben y'a un cochon qui s'est garé comme une salope et qui a fait une série de superbes rayures sur 40 centimètres ! J'étais dans une fureur de folle hystérique. D'autant que garé dans la rue pendant 10 ans, je n'ai jamais eu de rayures, mais un rétro arraché. Un an plus tard, j'aurai pas gueulé. Mon karma devait-être merdique.

Merdique, car la même semaine, je me suis prit le chou avec mon cardiologue sur une prescription. Nous sommes en désaccord et ça le fait chier autant que moi. Comme c'est pas une beauté et qu'il n'est pas de la « famille », il ne sait pas comment amadouer les mecs... Celui que j'ai vu pour un deuxième avis portait ses 35 ans avec élégance et était très appétissant mais pas au menu. Je l'ai remercié très chaleureusement et je me suis calmé.

Tout cela n'a pas stoppé pour autant les visites d'expos.

Vu au Musée Marmotan-Monet les frères « Raoul et Jean Dufy, complicité et rupture » sur les conseils de Lady S.

J'avais un à priori car je ne voyais toujours que les tableaux de Raoul Dufy avec ses sempiternelles peintures de la cote d'azur et des environs. Et puis je découvre son frère Jean. Et là, une surprise. Tout aussi coloré que Raoul, mais structurant l'espace de façon très différente. Quand on voit les deux ensemble on identifie qui est qui.

Plus d'une centaine d'oeuvres sont présentées et c'est pas de sitôt qu'on en reverra autant des deux frangins. A voir jusqu'au 26 juin 2011.

Raoul DUFY – La baie des Anges, Nice - Huile sur toile – 1929

Jean DUFY - Trio de clowns musiciens - Huile sur toile – 1929

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