• La pause est terminée. Lady S. et moi n’avions pas organisé de sortie depuis un moment. Et puis, nous nous sommes dit que sortir de Paris serait une bonne chose. Pour un prix très raisonnable, en route pour Metz. Une heure et demie de TGV et arrivée à 10h30. Temps clair et frais. La fournaise de Paris les jours précédents semblait lointaine.

    La gare est à 10 minutes à pied du Centre Pompidou de Metz. Un beau bâtiment couvert d’un toit en vague très réussi. Rien à voir avoir avec cette immonde et pâle imitation du toit des Halles de Paris.

    Quatre niveaux, Quatre expos, et une entrée valable 24 heures, pour 10 euros ! Très peu de monde un mercredi. Au RdC, une expo sur les couleurs. Découpage, collages, installations, éclairages… le tout présenté dans de grand espaces faciles à arpenter.

    Au 1er étage, l’exposition de Lee Ufan, un coréen très inspiré par le dépouillement et la poésie des choses, des matières brutes, à peine altérée dans leurs couleurs originelles ; Laine, cailloux, rochers, métal, gravier. Très reposant et méditatif.

    2ᵉ étage, Rebecca Horn. Lacérée par la vie après une grave altération de sa santé, ses œuvres nous exposent souffrances, folie, désillusions, urgence de vivre, tortures, destruction, mort ! C’est flippant à souhait voire terrifiant.

    Reprise de l’ascenseur pour partir. Un troupeau de collégiens jaillit sur le palier et notre ascenseur monte au lieu de descendre. Ils avaient appuyé sur le 3. Un repassant devant eux, ils étaient hilares et nous avec. Pas d’expo au 3ᵉ, l’espace est en cours d’installation.

    Direction le centre-ville, en navette. Arrivée sur la Place d’Armes, visite de la Cathédrale. L’extérieur est propre, mais l’intérieur est noir de crasse. Les vitraux qui pourraient être mis en valeur, sont à peine visibles. La nef est étroite et peu de lumière pénètre. Dommage. Pas de mécène, pas de sous, pas de restauration ou au moins un nettoyage.

    Il est midi. Il s’agit de choisir un restaurant. Ce sera le (oublié le nom !), tenu par un chef étoilé, sur les quais. Délicieux déjeuner.

    Sortie du restau, il fait chaud soudain. Remontée vers le centre. Visite du Musée de la Cour d’Or. Plusieurs bâtiments anciens, accolés, se répartissent sur plusieurs niveaux. Nous partons de l’époque gallo-romaine, vestiges découverts dans les sous-sols. Le circuit complet traverse tous les âges jusqu’au XIX°. Il suffit de suivre les numéros au sol pour déambuler de salles en salles et d’époques en époques. La richesse des collections et leurs mises en valeurs sont superbes. Et pour 5 €, l’entrée, votre visite se déroule sur 3 km ! Et le pire, c’est qu’on s’en aperçoit à peine.

    Il nous reste du temps pour le train du retour. Une pluie fine intermittente nous accompagne dans notre déambulation à travers les rues commerçantes de la ville. C’est calme cette ville. Les habitants ont le sourire ; vous renseigne très volontiers et gentiment. Pas de trottoirs et de chaussées éventrées par des centaines de travaux comme à Paris, où la mairie a le culot de vous dire que pour 80 % des chantiers, c’est pas les siens. Cette administration parisienne ne sait que se gargariser de merveilleux projets à venir.

    Du coup, pourquoi ne pas quitter ce stress parisien envahi par des abrutis de tous poils et se réfugier en province. Je vous jure que la qualité de vie est bien meilleure. Et au pire, si une expo ou un événement vous attire, on peut toujours prendre le train à un tarif acceptable, mais à ce tarif faut pas exiger un horaire pratique…

    Il est bientôt 19 h. Retour vers la gare. Train à 20 h. On dîne avant de partir dans le restaurant de la gare. Une bonne table, comme nous en réserve souvent la province.

    Arrivée Paris à 21:35. Lady S. repart vers son logis hors de Paris et moi je reprends le métro.

    Nous avons marché en tout 10 km environ. Mes pieds sont un peu contrariés. Mais ce fût une très bonne journée.

    Grande décision. Nous allons essayer de nous organiser pour faire cela plus souvent qu’une fois toutes les morts de papes, comme disait mon maçon ! Faudra s’organiser un peu plus – question budget s’entend.


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