• Vivre et survivre

    Après une semaine agitée et chaotique, je savais que le w-e était chargé : samedi, un déjeuner chez ma soeur, le soir une invitation à une foire aux vins et aux fromages et dimanche déjeuner famille.

    La fin de semaine démarra brutalement le jeudi soir. Tom, est un cher et tendre ami-amour depuis plusieurs années, qui vit et travaille au USA et au Canada. Il vient plusieurs fois par an en France et nous entretenons une relation amour-amitié-sexe. Jeudi soir, il était à Paris et m’a tout simplement annoncé : c’est fini, mais on peut rester ami, ça fait trop longtemps qu’on se connait et je n’ai pas envie de ne plus te voir du tout ! (silence très long de ma part). Mais j’accepte et à ce moment là je ne sais plus où je suis. De toute façon, il est à 9000 km de moi. Cette relation dure depuis plusieurs années et on se demande comment elle a tenu. Je m’étais toujours attendu à un truc de ce genre. Mais plus le temps passait et moins je craignais de rupture brutale. Je pensais plutôt à quelque chose de plus lent qui s’estompe doucement. Notre relation était très compliquée quelquefois : comme nous n’avions ni l’un ni l’autre fait notre coming-out, nous nous présentions parfois comme des frères jumeaux à relation fusionnelle ! Mais cela aussi c’est dans un passé lointain et très court. Il est parti samedi et je sais qu’il est déjà arrivé chez lui au US. Je me demande ce qui se passe dans sa tête.

    En tout cas, samedi soir j’arrive vers 19h00 chez cette amie qui m’a invité avec plusieurs de ces amis à cette Foire des Fromages et des Vins. Elle veut me raconter absolument qu’elle a trouvé un grand amour à 2000 km. Moi je lui raconte l’épisode Tom, qu’en fait je n’encaisse pas bien cette rupture et que sa bouteille de Porto risque d’être vide avant le diner. Toute la rue est occupée par cette foire et son appartement du 3ème étage donne directement dessus. Malgré ça, nous avons mis la main sur une table et les chaises mis à disposition des visiteurs de la foire. Quand finalement, les autres invités arrivent enfin, le Porto est déjà bien, trop entamé. L’un de nous propose aux autres de partir dans la foire pour acheter, charcuterie, pain, aligot et vin du terroir. Je reste seul à la table aux premières loges pour observer le monde qui déambule. Et je ne sais pas si mon état y est pour quelque chose, mais le nombre de choupinous qui défilent est prodigieux. De tous âges, toutes tailles, tous looks, en bande, par deux ou par quatre. Des regards accrochent, des sourires s’ébauchent. Ils sont beaux, c’est pas humain. J’ai l’impression qu’ils sont tous dehors pour me narguer. Le charme cesse. La petite troupe revient, les bras chargés de victuailles. La soirée se termine au 3ème étage avec du café et le dessert. Quand je suis reparti vers 1h du mat, la Foire avait fermé ses stands pour la nuit. Seul le vigile au chien noir, était là. Il m’a souhaité un bon retour au moment où je passais à sa hauteur. Une demi-heure après je me suis couché et endormi comme une masse.

    Dimanche. Déjeuner famille. Mon esprit est ailleurs. Une tante jacasse. J’ai l’impression d’avoir un oiseau à table. Je suis partout et nulle part et surtout pas à ce déjeuner. Je prétexte une grande fatigue pour excuser mon manque de d’enthousiasme et mon peu d’entrain aux conversations. Et puis n’en pouvant plus, après café et chocolats, je me retire pour filer chez moi. Un mail de Tom m’attend. Il ne sait pas si il a bien fait de me dire ça aussi brutalement. Il a toujours beaucoup d’affection pour moi mais comme … il ne trouve pas le mot exact. Il trouve cette situation difficile pour lui. Il me demande de lui répondre. Mon silence est ce qu’il redoute le plus. Je ne vais pas lui répondre comme il le souhaite. Je vais simplement lui envoyer un mail pour lui dire que je lui téléphone d’ici quelques jours… Mais que vais-je lui dire ? That is the question…. Je suis vraiment fatigué ce soir…

    mis en ligne 23:55


  • Commentaires

    1
    Lundi 18 Septembre 2006 à 12:58
    Ton TOM se rend compte des mots.. qu'il a pu employer, ou de la forme qu'il a mise a le dire... prends le temps effectivement de lui repondre avec ton coeur et avec ta force qu'elle fut de persuasion ou de caractere...pourquoi ne pas laisser cette relation telle qu'elle etait auparavant..? !!! bonne reflexion et bon courage...
    2
    Lundi 18 Septembre 2006 à 15:14
    Nous voilà dans de belles galères ! Courage ! Fuyons !
    3
    Lundi 18 Septembre 2006 à 21:50
    BoSauvage
    "what shall i do?" Hercules lui-même a eu bien du mal à faire un choix alors toi qui n'est qu'un petit-d-homme prend ton temps, mais fais lui un signe malgré tout. Be classy!
    4
    Lundi 18 Septembre 2006 à 22:08
    Pas cool ce qui arrive, c'est vrai que ça ne devait pas facil à gérer et il a dû forcément se passer quelquechose de son côté pour que la rupture soit si radicale. Peut-être que le problème est au niveau de ses sentiments pour toi.
    Sois cool avec lui. Les mots qu'il a employé ont sûrement dépasser ses pensées.

    Bon courage, biz.
    5
    Lady S
    Dimanche 10 Novembre 2013 à 01:57
    Lady S
    je suis de tout coeur avec toi
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    6
    POUXI pas trÚs fr
    Dimanche 10 Novembre 2013 à 01:57
    >>> Merci à vous tous . Ca fait du bien de vous lire .
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