• ma vie et celle des autres ....

    Tellement de monde et de médias en ont parlé, qu'on pourrait se demander ce que je pourrai dire encore à son sujet.  

     

    J'ai du mal à vous le dire ? La vidéo s'est terminée. J'étais en larmes. Révolté et d'une tristesse infinie. Pourquoi est-il est mort sans que je le sache ? Pourquoi l'apprendre par un incroyable concours de circonstances trois jours après ? Pourquoi je n'ai pas pu aller sur sa tombe ? Pourquoi il ne reste rien de ce qui nous avions en commun, à part des souvenirs fuyants et quelques photos défraîchies.

    Dites que c'est dans les années 80, changez les décors, les tenues, ne changez pas les âges.
    Le film me renvoi en pleine tête, comme un miroir, sans indulgence, avec des tons crus, mon histoire. Et c'est pour ça que j'ai eu du mal et en même temps du plaisir à le regarder. Ce mélange explosif d'un amour passionné et d'une situation familiale et sociale sclérosée. Je vous assure que le mélange est détonant. Il est resté dix ans dans ma vie à la façon des amours interdites mais non impossibles. Et c'est tellement déstabilisant que cet amour devient très fort, toujours plus fort. Et plus le temps passe et plus vous sentez que cette situation vous échappe.

    Pendant longtemps, après sa disparition, je ne pouvais pas penser à lui : ça faisait trop mal. Après je ne voulais pas raviver trop de choses en moi, car cela me mettait face à ce que je considérais comme un échec. Vous savez ce genre de réflexions qui vous assaillent du genre : si j'avais parlé ; j'aurais du changer de ville et de boulot ; on a manqué de courage, etc,etc. Toute cette culpabilité qui vous empoissonne à petit feu et qui ne vous sert à rien, pas même à vous remettre d'aplomb. Les doutes de toutes natures vous envahissent. Et puis vous repensez les choses autrement. Mais certains jours, vous sentez cette émotion revenir, les larmes inonder doucement vos yeux, puis la rage de l'impuissance vous submerger.

    En fait, vous vous retrouvez face à vous même. Vous faites le tour de votre vie. Vous vous dites que vous avez loupé des choses. Et puis vous refaites dans votre tête votre histoire à deux, parce qu'à ce moment ça fait du bien. Et vous retombez dans votre présent. Vous vous êtes lancé dans plusieurs activités qui vous bouffent beaucoup de temps pour finir par ne pas laisser tellement de place à une histoire d'amour. Car vous avez peur d'aimer et en même temps vous voulez être amoureux. La vie devient compliquée, mais c'est vous qui la rendez compliquée. Votre grand amour, car le temps le rend grand et unique, vous bloque à tout instant et cela vous arrange quelque part. Il vous évite l'engagement, l'audace, mais vous laisse le badinage amoureux, la futilité de la parole, la détestable conduite de l'allumeuse.

    Maintenant, je me sens mieux et plus mal. Oui, simultanément, c'est très bizarre cette sensation. Je suis serein et triste. Je l'aime encore, je pleure, je l'aim .....

    mis en ligne 23:55


  • Commentaires

    1
    Dimanche 23 Juillet 2006 à 16:01
    La vie est un mélange des contradictions. C'est douc et amer en même temps. Sans regret, la vie sera plate et sans consistance, à arrêter. Je te félicite. bizzz
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    2
    Jeudi 3 Août 2006 à 16:19

    Ce que tu dis me touche beaucoup. C'est tout.

    3
    kigou
    Dimanche 10 Novembre 2013 à 01:58
    kigou
    Idem pour moi ; sauf qu'il n'est pas mort "pour de vrai" mais mort par ses choix, dans sa tête, dans sa vie de couple ratée. Je ne veux plus le revoir et la cicatrice suinte encore...
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