• J’avais préparé un post sur la suite de mes lectures/relectures et puis un coup de téléphone a modifié mes plans.

    Je suis en vacances, mais avant de partir, l’ambiance au bureau était exécrable et pour cause : notre business, lié aux investissements du monde automobile qui se porte moyennement, se retrouve en chute libre. Baisse d’activité, certainement durable, et donc plans de départ : entre licenciement, mise à la retraite, départ volontaire, démission, etc., le choix est large. A vous de choisir votre style et on vous fait un paquet cadeau. C’est pas tout à fait ça mais presque. En revanche, il règne une ambiance merdique dans la boite. Plus personne n’est motivé pour finir ou continuer le peu d’affaires en cours. Certains sont déjà partis sous d’autres cieux. Et notre petite bande de potes se réduit comme une peau de chagrin. C’est morose, presque mortel.

    Vous souvenez-vous, il y a quelques temps, que je vous avais dit que Seb, mon collègue bien aimé et avec qui j’ai toujours eu une complicité amoureuse, devait partir.

    Cette fois, c’est bon. Il m’a téléphoné aujourd’hui, 18 octobre au soir, pour me le dire, que je ne sois pas surpris à mon retour. Il part. Tout s’est décidé très vite. Quand je vais rentrer de vacances, son bureau sera vide. Envolé ! Ok, on se verra quand même à l’extérieur, mais c’est pas pareil. Je m’attendais à ce départ, mais pas aussi vite et tout du moins pas avant mon retour. Bah, c’est la vie.

    Quand il est rentré dans la boite, c’est moi qui l’ai reçu pour son entretien et qui ai dit oui à son embauche : il avait la compétence (et en plus je lui trouvais du charme !). Au bout de quelques mois, j’étais tombé amoureux de lui très platoniquement, mais quand même amoureux. Depuis on se voyait tous les jours au boulot, et pour cause il travaillait en face de moi. Après son changement de poste, il était encore à dix mètres de moi dans un autre bureau ! Ca fera plus de huit ans que l’on vit ensemble... au travail (soit 1900 jours !). Et tout ça compte énormément. Il a été très souvent responsable de mon énergie pour venir bosser. Quand vous savez qu’en allant travailler plus de huit heures par jour, vous retrouverez des têtes sympas et des gens qui s’apprécient mutuellement, ça aide sacrément. Il a été souvent mon rayon de soleil, même si c’est banal de le dire. Ses arrivées vaseuses, les lundis de lendemain de match de rugby, avaient quelque chose de craquant. D’ailleurs, il a une discrète cicatrice sur la pommette gauche que je trouve super sexy et avec ses lunettes fines et allurées DG, j’aime ce visage si viril et si tendre à la fois !

    Maintenant va falloir aussi que je me passe de ses fausses dragues, sourire aux lèvres et oeil rigolard, du massage de mes épaules quand je suis stressé devant mon écran d’ordi. Je ne pourrai plus lui passer une main dans les cheveux, ni lui faire un bisou dans le cou, ni mettre mes bras autour de ses épaules en passant une main sur le sein, ni caresser sa barbe de trois jours, ni déjeuner avec lui, ni prendre mon café de nine o’clock en sa compagnie. Fini aussi ces discussions courtes et impromptues, parfois intimes, au fil de la journée. Fini son regard, son sourire, et le son de sa voix veloutée pour me dire tout doucement « psst, tu viens », mots uniques et complices pour me dire qu’on va prendre un café (celui de l’après-midi)... Merde, trois fois merde...

    Mais je suis quand même super heureux pour lui : il part à temps de cette boite qui risque de tourner bizarrement voire de mal tourner dans les mois à venir. Il va faire sa vie ailleurs, de jeune marié (eh, oui ! et no comment, svp), dans une autre société, avec un autre job et de nouvelles connaissances.

    Nous aurons simplement à organiser autrement notre amitié. Ca arrive fréquemment. Et la vie n’est faite que de ces changements de rythmes.

    Mais je peux le dire aujourd’hui, qu’un chapitre se ferme et qu’un autre s’ouvre, Seb était un des rares mecs avec qui j’aurai pu vivre une histoire de mecs. Il y a eu des périodes où j’ai fantasmé à mort. Des jours où, pas très en forme, je me disais qu’il fallait que je cesse de tomber amoureux des hétéros, merde ! Au fond, il est encore un de mes grands amours de ces dernières années, et là j’ai super mal en disant ça... zut et rezut.

    Bientôt, faudra faire 'sans' au quotidien. On survivra. Pour le moment, je suis en vacances et je vais oublier à nouveau le boulot, mais pas Seb.

    Bisou, my love et à bientôt.

    Mis en ligne, ... peu importe.


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  • N'était-ce qu'un coup de grisou ? Peut-être ....

    Mails de Tom à raison de 2 à 3 par jour. Son coeur déverse ses angoisses et sa tête analyse ses mots. Un pensée, un mot et une explication. Parfois le discours est confu et redondant. Mais c'est peut-être moi qui ai du mal à suivre. A peine le temps de lire sa prose, parfois fort longue, qu'un autre mail arrive ! J'ai du mal à digérer toute sa littérature... Mais je prends beaucoup de temps pour lire, comprendre, relire, écouter son âme.

    Je comprends mieux son éclat de la semaine dernière.  Il a eu raison de provoquer une clarification des choses. Nous parlons beaucoup par mails. Les mots sont choisis avec attention et précision. Pas de bavardages pour remplir. Ici, le ton, les inflexions de la voix, ne sont pas audibles. C'est par l'écriture qu'il faut faire passer les sentiments et pas forcément aux meilleurs moments de la journée. La question de se téléphoner tous les jours s'est posée, puis a été abandonée. Le décalage horaire et nos boulots auraient rendu la chose ingérable. Mais c'est aussi bien comme ça. Tout le travail que nous faisons sur nous mêmes en ce moment nous sera d'un grand secours lors de sa visite en novembre.

    Nous n'avons jamais autant écrit (parlé) depuis mardi. Mais quand un Bélier à décidé d'avancer, la Vierge doit suivre, au moins pour savoir où elle va. Car c'est quand même mon amour de Bélier, né un premier avril, telle une blague. C'est celui qui traverse ma vie - de loin, c'est sûr - depuis si longtemps. Aucune envie d'entendre "Salut, et ferme la porte en sortant". 

    Je me sens mieux de nouveau...

    (Billie Holiday & Louis Armstrong - Do You Know What It Means)

    mis en ligne 23:56


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  • Tom

    Mail de Tom.
    Il est désolé d'avoir été un peu brutal.
    Mais il a pas su faire en douceur.
    Il voulait dire les choses autrement.
    Il ne voulait pas me faire mal.
    Et maintenant il veut parler.
    Pas par mail.
    Pas par téléphone.
    Face à moi et moi face à lui.
    Il revient en France en novembre.
    La rupture initiée par lui ne lui convient pas.
    Il ne se sent pas mieux.
    Il est mal dans sa tête, dans son corps.
    Il veut trouver une solution.

    Mail à Tom.
    Nous parlerons tranquillement et posément. Qu'il ne se prenne pas la tête. Pas de culpabilité ou de regrets, ça fait mal et c'est inutile à présent. Laissons le temps passer et nous parlerons avec nos lévres et nos yeux et nos coeurs, en novembre... Je ne lui en veux pas... Aimer c'est aussi souffrir, parfois .

    Off
    Rompre c'est aussi grandir. Ouvrir les yeux. Se fabriquer un âge d'or révolu. Mais je voudrai qu'il reste une feuille d'or entre nous ...
    "Ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort." disait Nietzche... 
    Mais ça, je n'en suis pas si sûr...

    J'ai très peu dormi cette nuit, à peine trois heures et demi, plus une journée de boulot.
    Je suis en vrac, en miettes, mou, répandu presque liquide ...
    Bonne nuit... 

    mis en ligne 23:11


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  • Attendre que les mots soient moins douloureux...
    Attendre que ma lucidité revienne...

    Ne pas trop attendre pour lui téléphoner...
    Ne pas parler avant de l'avoir écouté...

    Faire et ne pas faire, dire et ne pas dire, penser et ne pas penser...

    Ecouter " Moonlight Serenade " de Glenn Miller... et attendre ...

    Glenn Miller, Moonlight Senerade


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  • Après une semaine agitée et chaotique, je savais que le w-e était chargé : samedi, un déjeuner chez ma soeur, le soir une invitation à une foire aux vins et aux fromages et dimanche déjeuner famille.

    La fin de semaine démarra brutalement le jeudi soir. Tom, est un cher et tendre ami-amour depuis plusieurs années, qui vit et travaille au USA et au Canada. Il vient plusieurs fois par an en France et nous entretenons une relation amour-amitié-sexe. Jeudi soir, il était à Paris et m’a tout simplement annoncé : c’est fini, mais on peut rester ami, ça fait trop longtemps qu’on se connait et je n’ai pas envie de ne plus te voir du tout ! (silence très long de ma part). Mais j’accepte et à ce moment là je ne sais plus où je suis. De toute façon, il est à 9000 km de moi. Cette relation dure depuis plusieurs années et on se demande comment elle a tenu. Je m’étais toujours attendu à un truc de ce genre. Mais plus le temps passait et moins je craignais de rupture brutale. Je pensais plutôt à quelque chose de plus lent qui s’estompe doucement. Notre relation était très compliquée quelquefois : comme nous n’avions ni l’un ni l’autre fait notre coming-out, nous nous présentions parfois comme des frères jumeaux à relation fusionnelle ! Mais cela aussi c’est dans un passé lointain et très court. Il est parti samedi et je sais qu’il est déjà arrivé chez lui au US. Je me demande ce qui se passe dans sa tête.

    En tout cas, samedi soir j’arrive vers 19h00 chez cette amie qui m’a invité avec plusieurs de ces amis à cette Foire des Fromages et des Vins. Elle veut me raconter absolument qu’elle a trouvé un grand amour à 2000 km. Moi je lui raconte l’épisode Tom, qu’en fait je n’encaisse pas bien cette rupture et que sa bouteille de Porto risque d’être vide avant le diner. Toute la rue est occupée par cette foire et son appartement du 3ème étage donne directement dessus. Malgré ça, nous avons mis la main sur une table et les chaises mis à disposition des visiteurs de la foire. Quand finalement, les autres invités arrivent enfin, le Porto est déjà bien, trop entamé. L’un de nous propose aux autres de partir dans la foire pour acheter, charcuterie, pain, aligot et vin du terroir. Je reste seul à la table aux premières loges pour observer le monde qui déambule. Et je ne sais pas si mon état y est pour quelque chose, mais le nombre de choupinous qui défilent est prodigieux. De tous âges, toutes tailles, tous looks, en bande, par deux ou par quatre. Des regards accrochent, des sourires s’ébauchent. Ils sont beaux, c’est pas humain. J’ai l’impression qu’ils sont tous dehors pour me narguer. Le charme cesse. La petite troupe revient, les bras chargés de victuailles. La soirée se termine au 3ème étage avec du café et le dessert. Quand je suis reparti vers 1h du mat, la Foire avait fermé ses stands pour la nuit. Seul le vigile au chien noir, était là. Il m’a souhaité un bon retour au moment où je passais à sa hauteur. Une demi-heure après je me suis couché et endormi comme une masse.

    Dimanche. Déjeuner famille. Mon esprit est ailleurs. Une tante jacasse. J’ai l’impression d’avoir un oiseau à table. Je suis partout et nulle part et surtout pas à ce déjeuner. Je prétexte une grande fatigue pour excuser mon manque de d’enthousiasme et mon peu d’entrain aux conversations. Et puis n’en pouvant plus, après café et chocolats, je me retire pour filer chez moi. Un mail de Tom m’attend. Il ne sait pas si il a bien fait de me dire ça aussi brutalement. Il a toujours beaucoup d’affection pour moi mais comme … il ne trouve pas le mot exact. Il trouve cette situation difficile pour lui. Il me demande de lui répondre. Mon silence est ce qu’il redoute le plus. Je ne vais pas lui répondre comme il le souhaite. Je vais simplement lui envoyer un mail pour lui dire que je lui téléphone d’ici quelques jours… Mais que vais-je lui dire ? That is the question…. Je suis vraiment fatigué ce soir…

    mis en ligne 23:55


    6 commentaires
  • Tellement de monde et de médias en ont parlé, qu'on pourrait se demander ce que je pourrai dire encore à son sujet.  

     

    J'ai du mal à vous le dire ? La vidéo s'est terminée. J'étais en larmes. Révolté et d'une tristesse infinie. Pourquoi est-il est mort sans que je le sache ? Pourquoi l'apprendre par un incroyable concours de circonstances trois jours après ? Pourquoi je n'ai pas pu aller sur sa tombe ? Pourquoi il ne reste rien de ce qui nous avions en commun, à part des souvenirs fuyants et quelques photos défraîchies.

    Dites que c'est dans les années 80, changez les décors, les tenues, ne changez pas les âges.
    Le film me renvoi en pleine tête, comme un miroir, sans indulgence, avec des tons crus, mon histoire. Et c'est pour ça que j'ai eu du mal et en même temps du plaisir à le regarder. Ce mélange explosif d'un amour passionné et d'une situation familiale et sociale sclérosée. Je vous assure que le mélange est détonant. Il est resté dix ans dans ma vie à la façon des amours interdites mais non impossibles. Et c'est tellement déstabilisant que cet amour devient très fort, toujours plus fort. Et plus le temps passe et plus vous sentez que cette situation vous échappe.

    Pendant longtemps, après sa disparition, je ne pouvais pas penser à lui : ça faisait trop mal. Après je ne voulais pas raviver trop de choses en moi, car cela me mettait face à ce que je considérais comme un échec. Vous savez ce genre de réflexions qui vous assaillent du genre : si j'avais parlé ; j'aurais du changer de ville et de boulot ; on a manqué de courage, etc,etc. Toute cette culpabilité qui vous empoissonne à petit feu et qui ne vous sert à rien, pas même à vous remettre d'aplomb. Les doutes de toutes natures vous envahissent. Et puis vous repensez les choses autrement. Mais certains jours, vous sentez cette émotion revenir, les larmes inonder doucement vos yeux, puis la rage de l'impuissance vous submerger.

    En fait, vous vous retrouvez face à vous même. Vous faites le tour de votre vie. Vous vous dites que vous avez loupé des choses. Et puis vous refaites dans votre tête votre histoire à deux, parce qu'à ce moment ça fait du bien. Et vous retombez dans votre présent. Vous vous êtes lancé dans plusieurs activités qui vous bouffent beaucoup de temps pour finir par ne pas laisser tellement de place à une histoire d'amour. Car vous avez peur d'aimer et en même temps vous voulez être amoureux. La vie devient compliquée, mais c'est vous qui la rendez compliquée. Votre grand amour, car le temps le rend grand et unique, vous bloque à tout instant et cela vous arrange quelque part. Il vous évite l'engagement, l'audace, mais vous laisse le badinage amoureux, la futilité de la parole, la détestable conduite de l'allumeuse.

    Maintenant, je me sens mieux et plus mal. Oui, simultanément, c'est très bizarre cette sensation. Je suis serein et triste. Je l'aime encore, je pleure, je l'aim .....

    mis en ligne 23:55


    3 commentaires
  • Mon retour au bureau fut chaud par une journée toride ! En clair une réunion très électrique avec orages à venir et mister "T" qui est venu me titiller, un comble !  :

    - Ben, ça fait un moment qu'on s'est pas vu !
    - Faut pas exagérer, je suis parti jeudi à midi et je reviens aujourd'hui mardi.
    - Et tu était où, le pouxi ?
    - En Bretagne, pourquoi ?
    - Hey, j'y étais aussi !
    et bla bla et bla bla...
    - Et alors ...

    Je n 'ai pas eu de réponse. Il fait m'a gratifié d'un sourire éclatant et d'un rire étouffé. Son regard bleu m'a littéralement cloué au mur. Coup de chaleur. En sortant de son bureau je me suis demandé  ce que ce mec recherchait exactement. Vu notre (petite) différence d'âge, il pense peut-être que je suis riche ? Il pense que j'ai de l'expérience et que je suis un bon coup ? Allez savoir ce qui se passe dans la tête d'un mec de 23 ou 24 ans qui joue une partie de "gameboy". Et le boy que je suis n'a pas envie de jouer avec certaines parties. Affaire à suivre mais sans surprise je pense. Je ne rouvre pas le chapitre, le temps ne s'y prête guère.

     

    mis en  ligne : 23:45

     


    4 commentaires
  • aujourd'hui, je vous livre l'écrit d'un pote que j'ai fréquenté dans ma folle jeunesse ! Il écrivait sous un pseudo : Voltaire. Maintenant, vous voyez de qui je veux parler !


    Ce qu’il faut pour être heureux


    Il faut penser ; sans quoi l’homme devient,
    Malgré son âme, un vrai cheval de somme.
    Il faut aimer ; c’est ce qui nous soutient ;
    Sans rien aimer il est triste d’être homme.


    Il faut avoir douce société,
    Des gens savants, instruits, sans suffisance,
    Et de plaisirs grande variété,
    Sans quoi les jours sont plus longs qu’on ne pense.


    Il faut avoir un ami, qu’en tout temps,
    Pour son bonheur, on écoute, on consulte,
    Qui puisse rendre à notre âme en tumulte,
    Les maux moins vifs et les plaisirs plus grands.


    Il faut le soir, un souper délectable,
    Où l’on soit libre, où l’on goûte à propos,
    Les mets exquis, les bons vins, les bons mots.
    Et sans être ivre, il faut sortir de table.


    Il faut, la nuit, tenir entre deux draps
    Le tendre objet que notre cœur adore,
    Le caresser, s’endormir dans ses bras,
    Et le matin, recommencer encore.


    François Marie Arouet, dit Voltaire (1694-1778).

    mis en ligne : 09h30


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  • Un bureau couvert d'un cuir fauve élimé et usé par endroits, un bloc de papier à lettre bleu, une élégante paire de gants noirs en filet.

    Pourquoi ces gants oubliés ? La lettre devait être de quelque importance pour qu'une telle parure soit laissée à l'abandon. Quels mots brûlants, passionnés, froids, détestables, amoureux, pervers, secs, laconiques, ronflants, ampoulés, voire grandiloquents, avaient été jeté sur ce papier. Un papier bleu, de celui qu'on réserve à une correspondance intime, pas à une correspondance administrative.

    Et ce bureau usé, qui avait du subir et verrai encore à travers le papier les assauts vigoureux d'une plume traçant une cursive nette et appuyée. D'aucuns vous dirons que des mains si fines ne peuvent avoir une telle poigne mais une douceur délicate propre aux caresses. Et moi, je vous dis que des mains bien que fines et délicates sont assez nerveuses et fortes pour étrangler, serrer un cou, presser des carotides, et attendre que l'inéluctable soit accompli.

    Diable, quelles pensées funestes !

    Ce papier bleu devrait nous raconter une histoire d'amour et non pas un récit de haine. Et qu'en savez-vous ? De la haine, de l'amour, de la rage, de la passion, du vulgaire et du sublime. Je vous le demande.
    Avez-vous remarqué sur le bloc ce monogramme pompeusement décoré et doré, comme pour montrer que l’on n’est pas n'importe qui. Vanité des vanités.

    Et ces gants, toujours ces gants. Jetons les préjugés aux orties. Ces gants, sont-ils la parure d'une main féminine ou masculine ? Vous croyez savoir. Ne tombez pas dans le piège, femme peut les porter, mais homme aussi. Quelles mains sont les plus douces et les plus expertes ? Moi, je le sais et j'ai une préférence absolue pour les mains de mon bien-aimé. 

    Celui qui voit les choses et les gens de haut ne peut pas sentir, toucher, raconter ses expériences. Celui qui prend la peine de se baisser et de marcher parmi le monde peut dire son voyage et nous rapporter des sentiments et des émotions pour un partage passionné.

    L'amour commence dans le regard de l'autre, dans cette prunelle brillante et colorée, où nous avons des envies de noyades. La caresse d'un regard. Un regard de velours. Je suis amoureux. Je suis amoureux de mon sentiment d'être amoureux. C'est terrible. Ne prenez pas cela pour du narcississisme, car c'est au delà d'une image de soi, réelle ou virtuelle.

    Ce soir je n'avais pas l'humeur à écrire du quotidien. Des souvenirs ont surgi, on ne sait ni comment, ni pourquoi, et ont guidé mes doigts sur le clavier. Une pluie de "Madeleine" est tombée. Que c'est bon...

    I remember, ...

    PS. : mon voisin part deux semaines en vacances, mais il sera là tout le mois d’août ! Chic !

    mis en ligne : 23:55


    2 commentaires
  • ... d'un amour impossible. Je pense que vous avez compris que le chapitre "T" s'est refermé vendredi en fin d'après midi. La peste soit des stagiaires appétissants. "T" a mis les choses au point, tout en finesse suite à une de mes provocations verbales et ironiques. De plus l'individu a une copine, je l'ai su par la bande si je puis dire. Et ne me dites pas "ca empêche quoi ?" . Ah si, ça change tout : jamais envie de foutre le bordel dans un couple. C'est déjà pas simple parfois à deux, mais alors à trois, c'est ingérable. Vous avez vu dans quel état cela nous met.

    Comme me l'a dit un autre blogger (voir comm sur post)  "no zob in job" . Et le pire c'est que j'épouse tout a fait cette opinion. Que j'ai souvent prôné et conseillé la même attitude à d'autre !  

    Alors pourquoi cette fois-ci j'ai craqué ? Ben, j'en sais rien. Peut-être un hiver trop long ?  Un rayon de soleil a remit mes hormones en ébullition ? Je sais pas. En tout cas, ce que je trouve terrible, c'est je trouve "T" pas si "bogosse" que ça finalement. Qu'au fond sa conversation n'a jamais été autrement que futile. C'est dur ce que je dis ici, parce que c'est quand même moi qui suis allé le titiller.

    Mais pas d'inquiétudes, je resterai jusqu'à la fin de son stage, sans état d'âme, ou du moins en faisant complètement abstraction du fait que j'ai pu avoir à son endroit des bouffées de chaleur animale !!!  Oui, oui, je vous l'assure. Maintenant que je sais qu'il ne fera pas partie d'un instant de ma vie, je suis très calme sur le sujet (enfin je crois !).

    Et on continuera à déconner quelques fois sur des sujets limites. Je ne suis pas le seul à le faire. Surtout avec "S", un collègue, pas homophobe pour deux sous (c'est agréable) et à qui j'ai fait une très très courte scène de ménage en public (qu'il a très bien accepté) parce qu'il se mariait !!! Donc, l'ambiance au boulot ? Ca va, on assure et on assume, on bosse dur et on rigole !

    Et vous les garçons, vous allez bien ?  Ne me dites pas tous ensemble "on va super bien". Je le croirai pas (ou du moins c'est pas vrai pour tout le monde).

    Et la "Marche des fiertés ...." de cet après-midi. Qui a fait l'effort d'y aller ? Moi, pas. J'ai pas eu le courage d'y aller. Je pars dans 2 jours (pour une semaine) et à force de reporter les choses d'un week-end sur l'autre, me voici coincé avec un million de choses à faire entre le matin et l'après-midi. Bon, c'est pas une excuse et c'est pas non plus une catastrophe.

    Voila une autre page achevée et comme demain est un autre jour, tout va très bien !

    mis en ligne : 23:55


    1 commentaire
  • J'ai fait une tournée de blog. C'est un petit peu comme le temps : variable. Ou comme la bourse : des hauts et des bas. Toutes sortes de situations : les muets, les revenants, les intrépides, les souffrants, les flemmards, les laconiques affairés, les constants, les ...

    Est-ce que j'en oublie ? Certainement. Maintenant ne comptez pas sur moi pour vous dire auxquels d'entre nous je pensais. Je vous lis tous régulièrement et vous êtes souvent mes petits bonheurs quotidiens, mes réalités, mes sourires, mes rires, et mes tendresses. Ca fait du bien.

    Chapitre "T" (voir post précédent).
    Nos allusions à triple sens risquent de tourner à la joute oratoire. Et le but n'est pas celui-là, du moins pour moi. Je ne travaille pas demain et à la question que je lui ai posé, légèrement ironique, "survivras-tu trois jours sans me voir", il a affiché un grand sourire, a rougi (à peine), et a répondu "je crois pas, mais je te verrai lundi, hein?". Nous n'étions pas seuls et je ne sais plus ce que j'ai répondu comme idiotie. Voilà.

    Et après ? je ne sais pas. Le hic, c'est qu'il a le sens de l'humour, du dérisoire et de la répartie. "L'humour est le plus court chemin d'un homme à un autre" (G. Wolinski). Je ne suis pas si sûr que dans mon cas ce soit vraiment le chemin le plus court, mais pour l'instant nous ne fonctionnons pas dans l'indifférence, il faut en profiter.

    C'est donc plus difficile de savoir où on est ! Lui le sait peut-être, d'ailleurs. Alors que moi !!!! C'est un vrai foutoir dans ma tête. J'ai du mal à savoir. Et puis je suis toujours prêt à me jouer des scénarii invraisemblables. L'imagination est une grande chose, à condition d'en sortir un jour ! Mais pour l'instant, n'y pensons plus. Zut, j'y arrive paaaaaas.

    " Et, oh ! On prend ses gouttes et on se calme, non mais ! "  Ca c'est "lautre-moi" qui en a marre de subir mon état actuel. Calme, je suis calme ...

     

    mis en ligne : 23:58


    5 commentaires
  • ?

    Et oui, mon post n'aura pas de titre.
    La journée d'ailleurs restera sans titre.
    Et mes sentiments à l'égard de T. prennent de l'ampleur. Le hic, c'est qu'au boulot c'est moins facile qu'ailleurs. Ah, je vois d'ici le conseil : "propose un verre après le boulot". Non, et non... pour l'instant. Je ne sais pas du tout.
    A peine 15 jours qu'il est là et nous avons une complicité de mômes. L'un sort une idiotie et c'est les deux qui rigolent comme si on se connaissaient depuis la maternelle. Son stage va durer 2 mois : après, pfuitt, envolé, et il retournera d'où il vient ! Et puis on est différent, trop, je sais pas. Il est grand, moi pas ; il est mince, moi pas (pas encore) ; il est jeune, moi pas. Je suis amoureux, et lui, je sais pas. Et après me direz-vous. On connait des histoires où les contraires on fait un attelage d'enfer. Oui, mais ça, c'est dans les livres, les belles histoires écrites. Celles que nous vivons n'ont pas tout fait la même tournure, ni les mêmes couleurs.
    Je me pose des questions pour l'heure. Quoi faire ou plutôt comment faire. Indispensable de rester un peu lucide, sans souffrir. Ne pas étouffer complètement des sentiments pour ne pas manquer d'air soi-même. Parler codé, en allusions, en demi-teinte ou exprimer plus clairement son désir. Et ce désir n'aura pas de titre non plus.
    Et ce post, était-il utile de l'écrire ?
    Arf, la vie est parfois un peu contrariante !!!

    Je ne peux résister à citer Denis de Rougemont  (je ne me souviens plus du tout qui est ce mec là !) :
    " Etre amoureux est un état. Aimer est un acte. "
    Et nous verrons bien si après mon état amoureux, je basculerai dans l'acte d'aimer...

    A bientôt

    mis en ligne : 22:30


    12 commentaires
  • ... bien appétissant !  La journée a été une journée pourrie et pourtant au début de l'après-midi, choc à la machine à café. Un mec en mission depuis des mois arrive tout frais, tout reposé... hum miam (désolé j'ai pas de photo).

    On parle cinq minutes, je le dévore des yeux (pas trop quand même), lui fait des compliments sur sa forme, bref je me laisse aller une seconde. Mais je sais qu'il repart en mission dans une heure.
    C'est fini... Pourquoi faut-il tomber sous le charme d'un hétéro ? Ca fait mal. Je repars à mon bureau un deuxième café en main, le vague à l'âme, et il pleut à nouveau.

    Bor....!  quelle journée de me....... !!!!  A part ça, vous ça va ???

     


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